Triennial of Paris - January 2013 - Cité internationale des Arts
2012
La mariée sortie des eaux
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Fresque à l'animal
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Joséphine, portrait au chat
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Deux femmes
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La caverne
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Assise au bord de l'eau
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Maëlle, portrait aux signes
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Robe blanche
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Mariée
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Femme au chimpanzé
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Fauve
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Couples
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Pierre Zimmerman's speech
Opening speech of "Saya Becuwe and Thai Art" exhibition
Pour débuter mon intervention, je ne peux ignorer l’un des préceptes du bouddhisme : « S’efforcer de ne pas user de paroles inutiles ». Je vais donc être aussi bref que possible.
Je pense aussi utile de citer Bouddha lui-même : « Doutez de tout et surtout de ce que je vais vous dire ».
Il y a un doute toutefois que nous ne devons pas avoir, c’est l’excellente harmonie qui règne entre les œuvres picturales de Saya Becuwe et les sculptures de l’Art Thaï qui animent et rythment cette exposition. Un choix de mise en résonnance que nous avions fait et que nous espérions judicieux lors de la préparation de cette exposition.
Entre la tâche impressionnante assignée aux sculpteurs pour rendre la puissance, la beauté, la spiritualité de divinités intangibles et invisibles et celle à laquelle Saya s’est consacrée pour nous faire partager son inspiration contemplative de la nature et des lacs, il y a une sorte de lien qui pour notre plus grande joie, transcende notre émotion.
L’apparente quiétude des eaux tranquilles des tableaux de Saya, dans leur originale verticalité, appelle à l’élévation et à la spiritualité, et d’une certaine façon me fait penser à l’un des huit symboles auspicieux du bouddhisme, la fleur de lotus qui flotte sur l’eau après y avoir pris racine et qui représente la progression de l’âme, du matérialisme à l’eau de l’expérience, avant d’atteindre le soleil de l’illumination.
Cette illumination que les changements de lumière des tableaux ou du spectre des couleurs utilisées pas Saya nous engagent à atteindre. La présence dans certains tableaux de textes, écrits dans une cryptographie inconnue qui intrigue, invite à la recherche de la connaissance et à la méditation et rejoint là aussi les pratiques bouddhistes.
Saya nous dit que ces eaux-miroir sont comme un double de la réalité. L’invisible de vient réalité, l’abstrait rencontre le figuratif, l’impression se concrétise, l’immuable côtoie l’éphémère, les émotions, les passions de l’artiste sont livrées sans égotisme au public qui est invité, dans la sérénité, à partager une vision d’un monde que s’est construit l’artiste avec son talent, sa sensibilité et son inspiration.
Les bronzes figés dans la perfection d’un style consacré et immuable répondent à la liberté d’expression de Saya et témoignent de la permanence de l’art à travers le monde et les siècles.
« Nous sommes ce que nous pensons. Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées. Avec nos pensées , nous bâtissons notre monde. » A cette citation de Bouddha, j’ajouterai pour terminer : partageons ce monde que nous bâtissons avec nos pensées et comme le fait ce jour Saya acceptons d’échanger nos émotions avec d’autres et avec le dieu Ganesch levons les obstacles de l’illusion et de l’ignorance.
Pierre Zimmermann, Adjoint à la culture
Espace Culturel de Bondues, le 29 janvier 2011
Venice
Between dream and reality, a strange feeling of time, of a dragged on past, of a special history.
But also a felling of illusion, of a possible extinction, of fragility.
Venise embodies the mystery of destiny.
Clouds
Every feeling can match a landscape.
Those clouds, constantly changing,
are a symbolic picture of life. Its nature, and its history.
This meeting, I settle it on the canvas.
Lakes. Intimate resonance
Saying the apparent tranquillity of waters, of waterlines,
of a mountain battlement, of a comforting enclosure.
The change of light and colors,
the reflecting waters, as a copy of reality,
the reflects transforming the landscape,
the mysterious depths,
the invisible part.
Beyond their beauty,
these landscapes are the scene of a symbolic contrast between unchanging and fleeting.
Continuation on memory
A commitment into the deepest memory.
Made of encounters, absence, recollection, oblivion,
to get linked to our history.
Using the print to be part of Time.
The sign as a symbol of human, thought and language.
Image-writing to evoke the presence.
Enigma-writing for what can't be said.
Unkown writing for vanished worlds.
To read oneself.
The age of origins
An imaginary representation of Time, of human history, from its origins.
In view of this infinity, the canvas is a space where marks can be fixed.
With its vertical size and lignes which strech beyond the frame like roots.
Going back in time, returning to basics. A persuit of identity.
An horizontal size to express the crossing threw history of generations from the first humans as they mark our deep memory.